Le Nebraska a été l’une des meilleures surprises de notre voyage. Quand on a décidé de s’échapper du Midwest pour arriver vite dans un lieu sans pluie ni moustiques (le Colorado), nous savions que l’on devrait traverser cet état oublié. Nous avons une amie à New York qui vient du Nebraska, et comme elle n’en faisait pas vraiment la promo, j’ai toujours imaginé que le Nebraska était un lieu plat, ennuyeux, où rien ne pousse sauf le maïs. On pensait qu’on allait se dépêcher de le traverser en une journée. En plus, nous avions regardé le film “Nebraska” récemment, et ce film n’est pas très flatteur non plus. Finalement, nous avons trouvé le Nebraska vraiment magnifique.
En arrivant au Nebraska, nous avons failli prendre l’autoroute pour tout traverser sans rien voir. Au dernier moment, nous avons décidé de tourner à droite, je ne sais pas trop pourquoi. Et donc après quelques passages plats, nous avons trouvé les Prairies des Sand Hills. Des petits villages, parfois accueillants, le ciel à l’infini, ce vert si clair, des chevaux au bord de la route, et l’horizon, toujours pendant des kilomètres.
Il y a beaucoup de trains de fret au Nebraska. On sent qu’on entre dans l’Ouest. Beaucoup de ces trains transportent du charbon. Ouais du charbon… 800 tonnes de charbon sont brulées par heure dans la plus grande centrale pour produire de l’électricité au Nebraska. Quand on est Français, avec notre tout-nucléaire c’est bizarre à voir. Rien n’a vraiment changé, et on se croirait en train de voyager dans le temps il y a un siècle. Évidemment, le train siffle au passage d’un village, pour ajouter à l’ambiance far-west.
Comme le Nebraska nous surprenait, nous avons décidé de le visiter sérieusement. Donc on a commencé par Carhenge, une réplique de Stonehenge faite avec des carcasses de voitures vintage. C’est juste une attraction de folk-art un peu connue. Rien qui ne vaille vraiment un détour, mais quand on a le temps comme nous en ce moment, c’est sympa. Nous avons discuté un moment avec le personnage qui figure sur les photos. Il a beaucoup insisté pour avoir notre “business card”. On lui a donné une vieille carte de visite d’Henri mais il ne nous a jamais écrit. Déception totale.
Ensuite, on a vu Chimney Rock à l’horizon, comme les premiers pionniers et migrants vers l’ouest. Pour ces personnes, Chimney Rock était un symbole d’espoir sur toutes ces routes vers l’ouest après des jours à traverser un désert, et un élément important du paysage, dans la construction de la mythologie de l’ouest.
À quelques miles de Chimney Rock, on visite Scotts Bluff, une autre porte de l’ouest abondement décrite dans la littérature des pionniers. Il est facile, dans ces lieux, de s’imaginer un voyageur venu de l’est découvrir ce paysage vierge pour la première fois, et s’y installer. Mais ces terres étaient peuplés depuis longtemps par les natifs, notamment les Sioux. On peut voir quelques artefacts intéressants au musée de Scotts Bluff.
Nous reviendrons au Nebraska et nous encouragerons les rares touristes Français qui dépassent Denver à s’y aventurer.
That’s the only thing I remembered from NebrasKa, the Car henge.
So happy you could spend 72 hours in my home state! Why hasn’t the NYTimes written this article yet?!
These pics are gorgeous and true to the beautiful landscape in NE. You’re right about the vast amount of space in the state. Growing up with this space gave me the sensation that there is endless time for creativity. In NE, it is easy to dream that everything is possible.
Thanks for your comment <3 - and I know, why is Nebraska not more on the spotlight! The New York Times should be less NY centric and visit fly-over states more. We'll be back 🙂